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Le théâtre, La danse

Introduction: 

En cette période de confinement, Acces Culture vous propose de découvrir ou de redécouvrir différents spectacles avec l’accompagnement de programmes adaptés, à lire avant la vidéo, ou bien d’audiodescriptions.

Des spectacles audiodécrits

Le théâtre

le Jeu de l'amour et du hasard

Cette célèbre pièce de Marivaux, écrite à la fin du 17ème siècle et mise en scène par Catherine Hiegel, nous conte l'histoire de deux promis qui ont la même idée sans le savoir : se présenter à l’abri sous un masque, et scruter le cœur de l’autre...

Texte d'accompagnement

Accesculture a préparé un texte d'accompagnement à lire ci dessous ou à télécharger avant de regarder la vidéo :

L'histoire :

M. Orgon décide de marier sa fille Silvia au jeune Dorante. Les deux promis ne se connaissent pas encore, et inquiets de découvrir leur véritable personnalité avant de s’engager, ils ont la même idée sans le savoir : se présenter à l’abri sous un masque, et scruter le cœur de l’autre. Silvia se fait passer pour sa femme de chambre Lisette, tandis que Dorante endosse le costume d’Arlequin, son valet. M. Orgon et son fils, Mario, qui seuls connaissent le stratagème des quatre jeunes gens, se taisent, et décident de laisser ses chances au jeu de l’amour et du hasard.

Le décor :

Comme l’indique le texte original : « La scène est à Paris, dans la maison de M. Orgon. ». Le décor est celui d’un élégant jardin à la française dans un bel hôtel particulier. Un gazon finement tondu tapisse le sol du jardin.
De nombreuses plantes sont présentes soit dans des caisses carrées en bois appelées « bacs à orangers », soit dans des pots en terre aux formes classiques posés sur des piédestaux en pierre. On retrouve également des plantes grimpantes entremêlées aux treillages fixés à la façade de l’hôtel particulier ou sur la pergola. Quatre bancs cintrés en pierre sont disposés symétriquement, au centre et sur les côtés du jardin.
Le jardin embelli un bâtiment d’architecture classique en pierre claire qui ferme tout le fond. Six marches à droite montent vers un perron qui longe la façade en pierre où s’ouvrent deux hautes fenêtres. Le sommet des murs du bâtiment est décoré d’une balustrade en pierre typique du 18ème siècle.

Au-delà du décor, sur les côtés et à l’arrière, on découvre toute la machinerie de la cage de scène du théâtre de la Porte Saint-Martin. Perches, projecteurs, câbles et mécanismes divers, tout est visible pour ne pas oublier que nous sommes avant tout, au théâtre.

Les costumes :

Les costumes respectent scrupuleusement l’élégante mode française du 18ème siècle.
Silvia, fille de Monsieur Orgon, sœur de Mario et future amante de Dorante, porte une jupe blanche plissée, un bustier décolleté et imprimé de discrets motifs floraux. Elle porte par-dessus un déshabillé blanc et vaporeux. Ensuite, elle échange ses vêtements avec ceux de Lisette et met une robe en toile marron, un tablier rose, un gilet imprimé lacé et un chapeau de paille.
Dorante, prétendant de Silvia, qui se fait passer pour le valet Bourguignon porte une grosse veste marron, un pantalon simple, des bottes et un tricorne noir.
Lisette, femme de chambre de Silvia porte une large robe beige, une chemise blanche avec des manches bouffantes, un corsage rayé aux lacets serrés sur la poitrine.
Arlequin, le valet de Dorante, apparaît dès le début dans les vêtements de son maître Dorante : manteau marron à boutons dorés, chemise bouffante à jabot et tricorne à galons. Hautes chaussettes vertes et chaussures à boucle. Il arbore une canne.
Monsieur Orgon, père de Silvia et de Mario est un homme plus âgé aux cheveux gris rassemblés en queue-de-cheval. Il porte une veste en soie s’arrêtant aux genoux et une chemise bouffante à jabot. Le pantalon est court et se termine par des hautes chaussettes. Chaussures plates à boucles.
Mario, fils de Monsieur Orgon et frère de Silvia porte un très bel habit « à la française » composé d’une veste mi-longue en soie à boutons dorés, d’un gilet et d’une culotte. Une chemise blanche à manches bouffantes et poignets à volants, un jabot et des bas de soie complètent l'ensemble.

À savoir pour une bonne compréhension du spectacle

Le décor est à vue dès l’entrée des spectateurs. Une violoncelliste est visible et joue derrière la fenêtre ouverte de l’hôtel particulier.
Les changements d’acte sont marqués par deux longs intermèdes musicaux joués par la violoncelliste. Les intermèdes plus courts indiquent simplement des changements de scène.
Le public rit souvent aux mimiques et postures de Lisette imitant sa maîtresse. Elle minaude, tient délicatement sa main devant elle, poignet cassé et se pâme à la moindre émotion. À l’inverse, pour imiter sa servante, Silvia prend souvent des attitudes modestes, mains jointes, regard baissé.

Arlequin bouge avec beaucoup d’aisance et de liberté. Il est souvent volubile, se déplace en chaloupant, sautant sur un pied et faisant de grands gestes avec les bras.
À l’opposé, face à Orgon, Lisette ou Silvia, Dorante a des gestes dévoilant sa bonne éducation : révérences polies et attitude retenue. Lorsqu’il s’adresse à Arlequin en tant que valet de celui-ci, il arbore une attitude déférente, une mine respectueuse totalement fausse tout en lui donnant des ordres avec des gestes discrets mais extrêmement fermes. Et à chaque fois qu’il se retrouve seul avec Arlequin, il est brutal et sévère, n’hésitant pas à le frapper à coup de chapeau.

Au deuxième acte, après le premier long intermède musical, la lumière devient plus chaude, comme un après-midi ensoleillé. Sous un chapeau en paille, Orgon prend une boisson, assis sur un banc. Lisette approche dans une belle robe rose décolletée empruntée à Silvia. Avant d’oser prendre la parole, elle fait des gestes muets pour éloigner le valet chargé du service.
Avec Arlequin, Lisette est très comique lorsqu’elle cherche à prendre des poses élégantes pour s’asseoir, se déplacer ou réagir aux tentatives d’approche d’Arlequin.
Au deuxième acte, Lisette et Arlequin jouent à colin-maillard. Lisette se cache derrière un buisson, laisse dépasser sa main (rires) puis cherche à échapper à Arlequin.
À l’arrivée de Dorante, Lisette reprend contenance et affecte une attitude si réservée qu’elle en devient comique.

Au troisième acte, au cours de la scène entre Arlequin et Lisette, Arlequin provoque les rires de la salle en se cachant derrière un buisson en disant « Je ne sais plus où me mettre ».
Après « Tant d’abaissement n’est pas naturel », Lisette s’assied dans l’herbe. On rit en la voyant embarrassée par la robe à panier de sa maitresse. C’est ensuite la même réaction avec Arlequin qui tente une révérence maladroite avant de glisser en grand écart.

À la fin de sa longue déclaration d’amour, Silvia provoque les rires lorsqu’elle baisse ostensiblement les yeux, troublée par l’aveu qu’elle vient de faire à Dorante. À la toute fin, après les derniers mots de la pièce : « Allez saute marquis », Arlequin se lance dans une chorégraphie endiablée, enchaînant les cabrioles, les larges mouvements de bras, les petits sauts et les roulades sur le sol. Après son cri, il termine à genoux.

La vidéo de la pièce

La vidéo de la pièce enregistrée au Théâtre de la Porte Saint-Martin dure environ 2h. Elle est visible jusqu’au 13 mars 2021 sur le site de France.TV. Attention, elle ne débute qu'à partir d'1 minute et 6 secondes.

Je préfère qu'on reste amis

Ecrite par l'animateur et scénariste Laurent Ruquier, pour les comédiens Michèle Bernier et Frédéric Diefenthal. Cette pièce a triomphé deux saisons au théâtre Antoine à Paris et au cours d'une centaine de dates en tournée.

Texte d'accompagnement

Accesculture a préparé un texte d'accompagnement à lire avant de regarder la vidéo :

L'histoire :

Claudine, fleuriste quinquagénaire, a rendez-vous avec Valentin, son meilleur ami et confident. Elle souhaite lui dévoiler les sentiments amoureux qu'elle éprouve à son égard depuis cinq ans. Mais le jeune homme est un éternel séducteur. Il ne semble pas être sur la même longueur d'ondes que son amie. À éclaration, il lui répond « Je préère qu'on reste amis. Claudine n'en peut plus d'entendre cette phrase. La soirée tourne au règlement de comptes entre aveux et réélations.

Le décor :

Le rideau se lève sur un cabinet de toilette où Claudine, la cinquantaine un peu "enveloppée", cheveux châtains mi-longs, termine de se sécher les cheveux.
Couleur des murs, serviettes de toilettes, peignoir, tubes de crème de beauté, tout est rose et fuschia.

Elle porte un haut noir ample à manches courtes et un pantalon noir. Il faut se souvenir qu’à chaque fois qu’elle entend Valentin dire qu’elle est sa "meilleure pote", elle grimace.

Pour sa première apparition, Valentin également la cinquantaine, est assis sur les toilettes, un journal sur les genoux, le téléphone coincé sur l’épaule. Chemise blanche, veste de costume, pantalon sur les chevilles. Barbe de trois jours.

Elle sort pour laisser la place à Valentin, jean, pull bleu ciel.

Lorsque les panneaux s’ouvrent nous découvrons le magasin de fleurs de Claudine : une grande verrière occupe toute la largeur de la scène et laisse voir au travers une vue d’un quartier ancien de Paris avec deux cerisiers en fleurs. Tout le bas de la vitrine est occupé par des fleurs de toutes les couleurs qui trempent dans des seaux.

Tout à droite, un comptoir où sont présentés de vases de toutes tailles et toutes formes et une méridienne tandis qu’à gauche est installée une grande table pour la préparation des bouquets et autour de laquelle les deux amis dînent.

Lorsque Valentin cherche à deviner ce que Claudine a à lui annoncer, celle-ci s’avance d’ une démarche chaloupée qui fait rire la salle.

Lorsque Claudine chante  "Pour un flirt" , elle est derrière son comptoir, ne quitte pas des yeux Valentin, semblant lui adresser chacune des paroles. Lui, lui tourne le dos et se dandine au rythme de la musique sans rien voir, ni rien comprendre.

Il ne comprend pas plus les allusions de Claudine au sujet du langage des fleurs. Elle soupire profondément en tournant le visage.

Elle dévoile une épaule sans réussir non plus à capter l’attention de Valentin toujours occupé sur son portable.

Un intermède se joue à l’avant-scène devant les panneaux fermés. L’un après l’autre, Valentin et Claudine passent et s’adressent directement au public.

Le second décor est une chambre d’hôpital. On y retrouve Valentin, assis dans un fauteuil roulant, une jambe plâtrée, une minerve autour du cou. Il regarde un match sur une télé fixée au mur. Claudine le rejoint avec un bouquet de fleurs jaunes dans un panier en paille. On découvrira plus tard qu’elle y transporte aussi un sécateur.

A la toute fin, le store de la chambre d’hôpital s’ouvre sur une vue des toits de Paris.

La vidéo de la pièce

La vidéo d’environ 1h30 réalisée par France Télévision en 2015 est visible jusqu’au 5 juin prochain. Attention, elle ne débute qu'à partir de 35 secondes.

La danse

Quelques minutes d'émotion avec les danseurs de l'Opéra national de Paris

Comme beaucoup, nous avons été particulièrement touchés par ces quatre minutes quarante d’émotion qui rendent hommage à tous ceux qui sont en première ligne pendant cette crise sanitaire, en voici la version audiodécrite :

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